La tête de turc préférée des mouvements "solidaires, citoyens et festifs" est le système américain. Les rues des principales cités des Etats-Unis, pays d'
individualistesforcenés , sont, à les en croire, remplies de sans-abris victimes du système américain qui, comme chacun sait, n'organise aucune sécurité sociale et laisse les chômeurs mourir dans la misère et l'indignité. Rendez-vous compte, amis lecteurs : le gouvernement de ce pays maudit préfère laisser le secteur privé s'occuper des pauvres et des déshérités. Quel cynisme, quel manque de solidarité ! Comment peut-on imaginer un seul instant que ces cow-boys égoïstes, mûs uniquement par l'appât du gain et l'intérêt personnel, puissent accorder une once d'intérêt aux exclus du système ? La honte soit sur eux !
Passons sur le fait que, contrairement aux affirmation des altercomprenants, les Etats-Unis possèdent un système de sécurité sociale qui procure un revenu de subistance aux chômeurs et aux personnes en difficulté, ainsi qu'un système de soins de santé pour les plus pauvres et intéressons-nous au soi-disant "individualisme" du citoyen américain. Contrairement au lieu commun propagé par les adversaires idéologiques - décidément mal informés - de ce pays, il existe une myriade d'associations caritatives - plus de 1,2 millions - dont les objectifs et les moyens sont extrêmement variés. Ce foisonnement est favorisé par la possibilité pour le citoyen US de déduire de ses impôts les montants versés aux organismes caritatifs. Le dynamisme de ce secteur est tel qu'il existe à présent des organismes, eux aussi financés par des dons volontaires, dont l'objectif est d'aider les donateurs potentiels à trouver la "charity" qui correspondra le mieux à leurs critères. C'est par exemple le cas de
Charity Navigator. Ces associations ne se contentent pas de fournir des information sur le nom et les objectifs des associations qu'elles répertorient, et fournissent également une évaluation de leur santé financière, de la proportion des dons dépensée en frais de fonctionnement et de l'efficacité des politiques menées, et bien entendu informent les donneurs potentiels sur la déductibilité fiscale de leurs dons. Les associations caritatives elles-mêmes jouent la transparence, et publient des rapports annuels dans lesquels on peut trouver jusqu'au montant du salaire des administrateurs.
Bien entendu, et toujours contrairement aux lieux communs anti-américains, il existe des associations d'aide aux chômeurs. Ces
associations les aident à trouver ou retrouver du travail le plus rapidement possible, en leur proposant une aide à la rédaction de leur curriculum vitae, des offres d'emploi auprès d'entreprises participantes, des conseils personnalisés, mais aussi prafois tout simplement l'accès à un téléphone et à un ordinateur. Avec souvent plus de succès que l'ONEM ou les ANPE ...