17.2.05

Fasciste, va !

Cela faisait un petit temps qu'un interlocuteur dans une discussion politique ne m'avait pas opposé l'argument ultime de la bêtise acculée, à tel point que je me demandais si je n'étais pas en train de me ramollir quelque peu. Heureusement, à la faveur d'une rencontre avec un gauchiste de choc - pardon, d'un humaniste - de mes amis, j'ai une fois de plus eu confirmation de la mauvaise foi dont peut faire preuve le collectiviste de base lorsqu'il est acculé dans une impasse logique.

La conversation avait débuté sur les soi-disant "services publics". Après que mon aimable interlocuteur eût aligné les quelques poncifs de rigueur lorsqu'on est de gauche et qu'on discute des services que l'on finance à un prix prohibitif avec l'argent du contribuable, je ne pus m'empêcher de l'attaquer de front :

- Mais dites-moi, très cher, pourquoi au nom du diable devrait-on financer avec mon argent le maintien d'un bureau de poste à Houd-Si-Plou ou dans la banlieu d'Ovifat ?

- Mais Constantin, c'est un service public, le gouvernement se doit d'offrir à tous les mêmes services de base. Où que le citoyen habite, il a droit à cela. C'est fondamental, c'est un droit de l'homme.

- Ah bon, c'est un droit de l'homme. Quel qu'en soit le coût ?

- Mais bien sûr, vous ne voudriez pas tout de même pas en priver un citoyen sous prétexte qu'il habite à la campagne ?

- Pas le moins du monde, mon cher. Mais je souhaite le voir supporter lui-même le surcoût engendré. Après tout, c'est à lui d'assumer ses choix.

- Constantin, vous n'êtes qu'une espèce de fasciste qui veut parquer les gens dans des villes !


Celle-là, on ne me l'avait pas encore faite ...

1 Commentaires:

Blogger Constantin a écrit...

Attention, ce n'est pas la première fois que je me fais traiter de fasciste. Mais d'habitude l'irrationnalité se teinte - si j'ose dire - d'une certaine rationnalité. Par exemple, je défends la liberté d'expression, y compris pour les idées xénophobes, homophobes ou antisémites, on me traite de fasciste. Qu'il paraisse impossible à certains esprits étroits qui disent lutter "contre la pensée unique" qu'on puisse à la fois être en total désaccord avec une idée sans pour autant soutenir l'interdictio de l'exprimer est en soi un fait navrant, mais je peux encore comprendre d'où leur vient ce raccourci qui les pousse à me traiter de nazi. Par contre, l'insulte que je relate ici a un petit côté surréaliste et à côté de la plaque qui ne laisse pas de m'amuser.

17/2/05 16:27  

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