16.11.04

Les fables de Constantin : le loup et les moutons

Les moutons ont une bonne raison de faire la fête : leur tentative de se débarrasser du loup a été couronnée de succès. En ouvrant une brèche dans la barrière qui les entoure, ils ont réussi à chasser le prédateur de leur pâturage.

Pendant que, tout à leur joie, ils bêlent à l'unisson leurs mièvres rengaines qui parlent de solidarité et d'initiatives citoyennes , le loup, les regarde de loin. Langue pendante entre les dents - la version lupine du sourire - il attend son heure. "Ces ovins innocents sont bien peu subtils", se dit-il. "Ce soir, à la faveur de la nuit, je me glisserai dans leur enclos et ce sera le festin."

Et ce qui fut dit fut fait. Les quelques moutons qui survécurent à la nuit du carnage se demandèrent comment ils en étaient arrivés là. "Pourtant", dirent-ils, "cette brèche aurait dû faciliter sa fuite quand, apeuré par nos initiatives citoyennes, il aurait cherché à s'enfuir".



Toute ressemblance avec le verdict de la Cour de Cassation dans l'affaire du Vlaams Blok ne serait bien sûr que pure calomnie.