To protect and to serve (part IV)
Nos amis les pandores ont à nouveau frappé un grand coup. Sur la personne du vice-président du MRAX (le mouvement de lutte contre le racisme et la xénophobie) au cours d'un contrôle de police sur la place de la Bourse en plein centre de Bruxelles. Evidemment, comme il s'agit du MRAX, l'affaire a fait beaucoup plus de bruit que d'habitude, et a même eu les honneurs du journal télévisé de la radio-télévision bolchévique francolâtre. A cette occasion, nous apprenons que le comité P - l'organisme chargé de contrôler les activités de la police - a traité 58 plaintes pour violences policières à caractère raciste en 2003, contre seulement 22 en 2000. Vous me direz, cette évolution peut avoir pour cause une meilleure information des citoyens sur les moyens de faire respecter leurs droits. Il n'empêche, cela reste préoccupant. D'autant que le juriste du MRAX déplore, pour sa part, la vitesse à laquelle les plaintes sont classées sans suite par le comité P. Cela confirme les propos qui m'ont été tenus il y a peu par un avocat au barreau de Bruxelles : le meilleur moyen de faire aboutir une plainte est de la déposer devant un juge avec constitution de partie civile. La constitution de partie civile permet au plaignant d'accéder au dossier et éventuellement de demander des devoirs d'enquête supplémentaire lors du passage en Chambre du Conseil. En cas de condamnation au procès, le comité P est alors obligé de prononcer des sanctions disciplinaires à l'égard des policiers indélicats. Mais mieux vaut prendre un bon avocat si l'on veut avoir une chance de voir la procédure aboutir. Ce qui n'est évidemment pas à la portée de toutes les bourses.
6 Commentaires:
Signalons cependant l'existence du bureau d'aide juridique, mieux connu sous le nom de "pro deo", et qui permet de faire appel aux services d'un avocat sans ou à peu de frais.
J'ai dans un post précédent exposé les conditions auxquelles un prodeo est accordé.
N'étant pas familier de la vie politique belge, j'aimerais savoir si ce MRAX a un fonctionnement et une idéologie calquée sur le MRAP français.
Pourriez-vous m'expliquer ce que fait le MRAP ?
Globalement il s'agit au départ d'une association destinée à promouvoir la lutte contre le racisme mais qui a été dès le début noyautée par les partis de gauche et d'extrême gauche et qui tient à l'heure actuelle plus de la police de la pensée que d'autre chose. Il semblerait qu'ils envoient de leurs membres surles sites et forums afin de pousser les gens à la faute.
Assez curieusement la judéophobie ne les intéresse absolument pas. Le seul racisme qui semble à leurs yeux devoir être combattu est celui qui frappe les africains et maghrébins.
Accessoirement, l'assoce sert de vivier en personnel politique frais pour les partis.
Mutatis mutandis, c'est à peu près la même chose en Belgique.
L'association a le pouvoir, de même que le "Centre pour l'Egalité des Chances", d'ester en justice et de déposer plainte au nom des victimes de racisme et de discrimination. Ils sont célèbres en Belgique notamment pour avoir "enquêté" sur la politique d'admission à l'entrée des boîtes de nuit bruxelloises.
Ceci dit, cela ne change rien au fond du problème, qui est que le vice-président de cette association a subi un des ces contrôles musclés que je décris depuis plusieurs mois. L'aspect positif de l'histoire étant que parler des violences policières devient un peu plus mainstream. Ceci dit, ils axent leur communication sur le racisme de la police alors qu'il s'agit d'un problème plus profond qui touche également les blancs : le premier type qui a le malheur de faire valoir ses droits ou de leur faire remarquer qu'ils pourraient être plus polis se retrouve au mitard à se prendre des coups de bottin.
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