La minute de Pierre Poujade (II)
Un gentil lecteur qui souhaite rester anonyme m'a fait parvenir une missive édifiante :
Cher Constantin,
C'est avec plaisir que j'ai lu votre dernière chronique intitulée "La minute de Pierre Poujade".
Ayant eu de l'information de première main sur le système des collaborateurs, j'ai jugé intéressant de vous en faire part.
Absolument aucune condition n'est requise pour devenir collaborateur administratif (pas de diplômes, ...). Cette fonction étant barémisée, ceci signifie que le salaire est à priori assez bas (grade de la fonction publique peu élevé vu l'absence de diplômes requis).
Pour compenser la faiblesse de la rémunération, on considère que tous les collaborateurs ont une ancienneté equivalente à celle qu'ils auraient eue s'ils avaient débuté dans leur fonction à l'âge de 18 ans. Ceci est totalement indépendant de leur anciennété réelle. Dans la fonction publique, l'ancienneté est un élément majeur du barème salarial, cette mesure permet d'augmenter substantiellement les émoluments des collaborateurs.
Mais le plus beau arrive.
Les collaborateurs n'ont aucune obligation ni de moyen, ni de résultat, ..., ni même de présence !
Certains parlementaires ont du coup recours à l'astuce suivante: engager un membre de leur famille (rien ne l'empêche) pour travailler fictivement tout en cumulant ou non un autre emploi (rien de l'empêche).
Par contre, le salaire perçu pour le travail inexistant n'est, lui, pas du tout fictif. Ce qui fournit donc aux parlementaires indélicats un moyen simple, légal et efficace d'augmenter le revenue familial d'un salaire confortable sans le moindre effort.
En l'attente du plaisir de lire vous nouvelles chronique, je vous prie, cher Constantin d'accepter l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Est-il besoin de commenter ?
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