Le socialisme est-il une névrose ?
Cette question m’a soudainement frappé en plein milieu du concert d’une jeune chanteuse de mes connaissances. La brave demoiselle avait parsemé son tour de chant de petites anecdotes relatives à son enfance. L’une d’entre elles relatait la fin d’un camp de vacances. L’histoire se passe au moment où les moniteurs du camp présentent aux enfants rassemblés les objets sans propriétaires qu’ils ont retrouvé tout au long de la semaine. Notre héroïne reconnaît au milieu des affaires présentées sa petite culotte favorite (l’histoire ne dit pas comment elle a réussi à la perdre), un charmant accessoire de couleur rose représentant des personnages de dessins animés. Son premier mouvement est de réclamer son bien, mais, prise d’angoisse à l’idée des quolibets dont elle pourrait être la victime, elle finit par y renoncer. La conclusion de son histoire ? « La société a eu raison de moi. Et ce n’est pas la dernière fois ».
Et quoi ? En quoi « la société » a-t-elle quelque chose à voir là-dedans ? N’est-ce pas la gamine elle-même qui a renoncé à se mettre en avant ? Certes, me direz-vous, mais elle a agi ainsi par peur du « qu’en dira-t-on », ce qui démontre l’existence d’une pression sociale. C’est indéniable. Cependant, ce n’est pas une entité abstraite comme « la société », ou « la pression sociale » qui a pris la décision, mais l’enfant. Le choix qu’elle fait nous apprend qu’elle préfère renoncer à son bien le plus précieux de l’époque plutôt qu’affronter un moment de honte et quelques quolibets. Mais pourquoi chercher à faire porter par « la société » la responsabilité d’un choix qui n’appartient qu’à elle ?
Parce qu’il est bien sûr plus facile, psychologiquement parlant, de rejeter le blâme sur un facteur extérieur plutôt que d’accepter qu’elle est l’unique artisan de son malheur. Ce genre de comportement, symptomatique de la pensée de gauche, fait partie de ce que les psychologues appellent les « croyances déraisonnables ». Il s’agit de croyances profondément ancrées dans le psychisme des individus souffrant de névrose, et dont l’existence même est à l’origine du comportement névrotique. Parmi ces croyances figure justement celle qui permet d’attribuer une cause extérieure à tous les malheurs qui peuvent nous frapper dans l’existence.
Les socialistes ont beaucoup travaillé depuis mai 68 à propager cette idée mortifère. « C’est la faute de la société », « Du béton, du béton partout », les slogans et les phrases toutes faites abondent. Arrête-t-on un meurtrier en série ? Le voilà qui invoque un père alcoolique ou une jeunesse orpheline. Un travailleur se fait licencier ? C’est forcément son patron qui est un tyran qui ne peut pas le supporter. L’économie du pays va mal ? C’est la faute à la mondialisation. Les politiciens français sont passés maîtres en la matière, eux qui, depuis vingt ans, utilisent l’Europe et la mondialisation pour masquer leurs coupables erreurs de gestion.
Mais le discours n’est pas que politique. Les relais du pouvoir, les prétendues associations « citoyennes », les enseignants et les journalistes assurent chaque jour de la diffusion du credo de la déresponsabilisation à travers toutes les couches de la société. Les chômeurs s’entendent dire que ce n’est pas de leur faute qu’ils sont au chômage, qu’ils sont les victimes de la société néolibérale et de la mondialisation. Les étudiants s’entendent dire que si l’enseignement qu’ils reçoivent est mauvais, c’est à cause du gouvernement qui ne donne pas assez de moyens (alors que les élèves de France et de Belgique francophone sont parmi les élèves les plus subsididiés du monde développé). Combien de fois n’ai-je pas entendu un élève recevant un mauvais résultat me dire « monsieur, ce soir je vais me faire engueuler et ce sera de votre faute ». Combien de fois les avocats de violeurs n’entendent-ils pas leurs clients, ou la mère de ceux-ci, pester contre « la petite salope qui les a allumés » ? De nos jours, la tendance s’accélère, et la déresponsabilisation confine souvent à l’absurde. Une de mes connaissances, qui était allé porter signaler le vol de sa Mercedes au commissariat de son quartier, a écouté, médusé, un policier lui expliquer que « quand on a une voiture pareille, il ne faut pas s’étonner de se la faire voler ».
Cette campagne massive de déresponsabilisation cache évidemment un agenda collectiviste bien établi. D’abord, il faut convaincre les gens qu’à chaque moment de leur existence ils sont menacés par des forces occultes et monstrueuses. Une fois cette croyance bien enracinée, il suffit de leur expliquer que seul l’Etat bienveillant est là pour les protéger.
La liberté, c’est l’esclavage.
4 Commentaires:
bien sur c'est une nevrose, comme l;e communisme est une maladie mentale d'un autre genre, encore plus dramatique pour le malade...
C'est vrai que c'est une tendance très comtemporaine de ne plus rien assummer et de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre (comme au temps de la gestapo).
Par contre, je vois pas bien le rapport avec le socialisme...Faut qu'on m'explique.
Le socialisme est-il une névrose ?
Je ne crois pas.
Est-il gangréné par des gens qui ont oublié que le politicien se doit au service de la population?
Très certainement (malgré les heureuses exceptions)
Est-ce la seule formation politique atteinte de ce mal ?
Bien sûr que non. Objectivement, tous les courants politiques sont touchés, à des degré divers, par des disfonctionnements. Tous hébergent des gens malhonnêtes. Donc le solcialisme n'est pas pire que le reste.
Major Tom, le simplisme affiché de vos convictions me sidère. Le communisme n'est pas une maladie mentale. C'est une idée hautement humaniste et basée sur l'idée que la nature humaine est "bonne". On appelle aussi ce genre d'idéologie des utopies...
une partie des gens de gauche sont comme ça.
Mais faut pas en faire une généralité. Si on parle économie, il faut bien reconnaître que le néo-libéralisme est un une voie sans issue( et la droite tend de plus en plus vers ce néo-libéralisme)
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