Un peu d'analyse économique
L’inculture des politiciens en matière d’économie ne laisse pas de me sidérer. Certes, ils sont l’exact reflet de la population qui, à l’analyse rigoureuse des faits, préfère les déclarations matamoresques dont je soupçonne les auteurs d’être eux-mêmes dupes, mais il n’empêche. Pour chagrinante que soit cette lacune chez le citoyen lambda, elle cause moins de dégâts que chez le politicien.
Dans un pays comme le nôtre, ou gauche comme droite ont succombé depuis longtemps à l’illusion constructiviste, cette tare peut avoir des conséquences extrêmement dommageables. En effet, lorsque la « pensée magique » se conjugue à l’absence d’analyse rationnelle de la situation, les pires catastrophes sont en préparation. Témoin la dernière mouture du budget fédéral pour l’année 2007. Laurette et ses acolytes ont enfin réussi à vaincre les résistances – molles, il est vrai – des soi-disant libéraux du gouvernement et à faire adopter des mesures qui résulteront directement dans une aggravation de la pénurie de logements.
Si les politiciens, au lieu de raisonner en termes d’effets d’annonce et de « wishful thinking », se mettaient ne fût-ce que quelques secondes à la place des cibles de leurs mesures, nul doute que les conséquences de leur décision de réduire de force le montant maximum de la garantie locative à deux mois de loyer leur apparaîtraient plus clairement. Mettons-nous un instant dans la peau du propriétaire qui cherche à mettre son bien en location. La garantie locative a pour lui une grande utilité. Tout d’abord, elle lui permet de s’assurer que son locataire a suffisamment de stabilité financière, puisque ce dernier est capable de sortir de sa poche quatre mois de loyer en une fois. Ensuite, la garantie lui offre une « assurance » en cas de non-paiement. Les procédures judiciaires de recouvrement de loyers, auxquelles Laurette, dans sa « magnanimité », rappelle que le propriétaire peut recourir, sont longues et coûteuses. Pour beaucoup de bailleurs, qui mettent en location un bien familial, ce genre de retard peut avoir des conséquences financières graves.
Tout à leur idéologie mortifère, les « progressistes » semblent oublier que la majorité des logements en location sont détenus par des petits propriétaires, pas par de gros méchants groupes de capitalistes assoiffés d’argent et de pouvoir. La réduction de la garantie locative à deux mois de loyer en fera sans nul doute réfléchir plus d’un. L’effet prévisible à moyen terme est une réduction de l’offre de logements privés.
Reste à savoir, bien sûr, si ce n’est pas là précisément l’objectif d’un agenda caché socialiste. Organiser la pénurie de logement (un peu comme Staline organisait des famines, mais en moins criminel), c’est permettre aux socialistes, d’ici quelques mois, de constater « l’inefficacité des marchés » et de placer le marché locatif sous tutelle étatique, et donc, à terme, d’augmenter simultanément la popularité du parti et les possibilités de s’attacher une clientèle plus importante dont les votes captifs assureront la réélection des membres de leur petite coterie spoliatrice.
Et le locataire dans tout ça ? C’est le dernier des soucis du législateur.
3 Commentaires:
Cela aura probablement encore d'autres conséquences: vu que le risque pour le propriétaire est plus grand, la prime de risque qu'il prélèvera sera plus élevée aussi. Nous assisterons donc à une nouvelle augmentation des loyers. Augmentation alimentée également, comme tu l'indiques, par une diminution des biens proposés à la location.
L'association socialiste/libéraux aura au final produit cet improbable mélange de (un rien) moins d'impôts, pour (beaucoup) plus d'état.
Et encore, je ne parle pas du contrôle des loyers : l'accord gouvernemental permet en effet aux régions d'organiser un tel contrôle. Cela devient proprement effrayant.
Sinon, pour la pression fiscale, malgré les rodomontades de Mr Reynders sur la diminution de la pression fiscale, l'Etat confisque encore toujours la moitié des richesses produites en Belgique, ainsi que le prouvent les statistiques publiées par l'INS. Notez que la pression fiscale a augmenté depuis 1991. Nos gouvernements soi-disant libéraux ont donc fait pire que leurs prédecesseurs.
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