6.3.05

Capitalisme et mondialisation au petit déjeuner

N'en déplaise aux chantres de l'altermondialisation et du collectivisme, le capitalisme et la mondialisation ont un effet positif tangible sur notre quotidien. J'en veux pour exemple mon petit déjeuner de ce dimanche matin.

Tiré du sommeil par le ronronnement d'un de mes chats, je m'extrais d'un lit futon japonais pour me rendre à la cuisine de mon appartement. Là, à l'aide d'un four à micro-ondes coréen, je réchauffe une tasse d'eau avant d'y verser deux cuillers de café instantané fabriqué par une société suisse à partir de grains de café importés d'Amérique du Sud. Je rejoins ensuite ma salle à manger dont les chaises viennent d'un fabriquant suédois de meubles bon marché. Armé d'un couteau, je tartine généreusement une tranche de pain de fromage bourguignon. Tenaillé par une faim de loup, j'enchaîne en enduisant une deuxième tranche de beurre allégé finlandais et de confiture de framboises française. Pendant ce temps, ma chaîne hi-fi allemande dont les composants ont probablement été fabriqués en Chine ou à Taiwan diffuse la musique d'une chanteuse cubaine. Afin de parfaire mon bonheur dominical, j'allume un baton d'encens tibétain fabriqué au Népal et je laisse la fumée se répandre en lourdes volutes à travers la pièce.

S'opposer au capitalisme et à la mondialisation, c'est lutter contre ce quotidien tout simple qui est le lot de chaque citoyen chaque matin. Si ce fromage bourguignon a atterri sur ma table, c'est parce qu'un entrepreneur a décidé un beau jour de se mettre à fabriquer et à vendre du fromage pour en tirer sa subsistance et qu'une entreprise établie en Belgique a décidé qu'elle pourrait tirer un profit de l'importation et de la vente de ce produit. M'exploite-t-il pour autant ? Non, je suis content d'avoir payé pour ce fromage un prix qui me paraît raisonnable au regard du plaisir que représente sa dégustation. Et ainsi de suite pour chacun des produits cités. S'opposer au commerce international et taxer les importations, c'est rendre ce genre de petits plaisirs inaccessibles aux "petites gens". Car l'adage si utilisé par les écolâtres wallons, "c'est toudi les p'tits qu'on spotche" s'applique aussi lorsqu'on tente pour une raison X ou Y d'empêcher la libre allocation des ressources dans l'économie : le premier résultat d'une intervention quelle qu'elle soit est de rendre la vie plus chère. Ce sont donc les classes les moins favorisées de la société qui pâtissent de ce genre de mesures. Et cela, nos amis altermondialistes qui utilisent sans vergogne les services des compagnies aériennes capitalistes et polluantes pour se rendre à l'autre bout du monde dans un "Forum Social" équipés d'ordinateurs portables et de téléphones mobiles issus de ce capitalisme qu'ils conspuent l'oublient trop souvent.

2 Commentaires:

Anonymous Anonyme a écrit...

De l'art de , sur un ton badin , débiter des
aneries sur les bienfaits d'une ultra mondialisation
dont les bienfaits ne serviront que les intérêts de
quelques uns .

14/8/05 16:57  
Blogger Constantin a écrit...

Quelle remarquable saillie, vraiment !

J'aimerais bien, cher pleutre anonyme, comprendre en quoi ce que je "débite" peut être qualifié d'âneries. Et j'aimerais bien savoir si les sept milliards d'habitants de la planète qui voient leurs conditions de vie s'améliorer peuvent être sans rire appelés "quelques-uns".

Votre commentaire est une simple attaque : aucune argumentation, rien que les petiters phrases qui font partie de l'arsenal classique de la propagande altermondialiste.

4/11/05 19:03  

Enregistrer un commentaire

<< Retour à l'accueil