2.3.05

A la fin de l'envoi je touche ...

Le livre d'Alain Destexhe et son débat avec Jean-CLaude Marcourt sur les ondes de Radio-Moscou ne sont pas passés inaperçus. Curieusement, d'ailleurs personne n'a l'air de contester les chiffres avancés par ce brave monsieur Destexhe. On critique la mise en cause de Serge Kubla, ancien ministre de l'économie, par quelqu'un de son propre parti, on s'insurge contre le fait qu'un bruxellois vienne donner des leçons aux wallons, on tente de préserver le sacro-saint "contrat d'avenir pour la Wallonie" du naufrage, on s'émeut de ce que certains économistes qui ont contribué à l'opus de Destexhe ont demandé à conserver l'anonymat - ce qui permet à chaque commentateur d'intéressantes variations sur le thème "nous ne sommes pas dans une dictature ici" - mais jamais personne ne remet en cause la thèse avancée par Monsieur Destexhe. C'est ce qu'on appelle un beau coup de pied dans la fourmilière. A présent les petites fourmis politiciennes s'agitent dans tous les sens. Ne perdons pas de vue dans cette agitation le message que fait passer monsieur Destexhe : la Wallonie est un désert économique, qui se porte encore plus mal que la région de Budapest et est en train de se faire rattraper par la Slovénie. Remarquez, rien d'étonnant à cela : les Hongrois et les Slovènes ont eu l'excellente idée de se débarrasser des communistes il y a quinze ans. On ne peut hélas pas en dire autant des wallons.