18.10.03

Ami, remplis mon verre

Melodius le fait pertinemment remarquer sur l'en-tête de son blog, nous formons avec Aristophane, Walter, et Omer Vidolis l'avant-garde ludique des libertariens bruxellois. Ce cher vieux Melodius, fidèle aux préceptes de charité chrétienne qui lui furent inculqués dans sa prime jeunesse par les soldats de la Compagnie de Jesus, tient à inclure Sylvain dans le lot. L'accueil de ce brave Sylvain dans notre joyeux groupe, qui se fit fort joyeusement d'ailleurs dans un restaurant de la capitale, ne lui confère malheureusement pas à mon sens les titres et privilèges d'un membre effectif de notre très hermétique confrérie, en raison d'une tare rédhibitoire : Sylvain ne goûte la bière que très modérément. Les joies de l'intoxication alcoolique consécutive à l'absorption de moultes pintes de ce breuvage houblonné lui étant de ce fait inaccessibles, le caractère bacchique de nos cérémonies ne peut atteindre en lui cette fibre qui nous pousse à beugler à gorge déployée des hymnes à la gloire du vieux Murray à l'heure où les discussions sur l'adéquation de la théorie du droit naturel à la protection des baleines en milieu arctique perd soudain tout intérêt pour Aristophane dont le vit se dresse à la vue d'une accorte serveuse porteuse d'un apétissant plateau de cervoises fraîches. C'est fort dommage.

Afin d'égayer nos prochaines réunions bibitives d'un nouveau chant qui, je l'espère, deviendra l'hymne officiel de notre ludique mouvement, je me suis permis de détourner "L'ivrogne" du Grand Jacques à la sauce libertarienne :


Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j’ai marre de l’Etat
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre


Buvons à ta santé
Toi qui sais si bien dire
Que tout va s’arranger
« The end of State is near »
Tant pis si tu es menteur
Vieux Murray sans tendresse
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans tristesse


Buvons à la santé
Des amis et du vin
Des fêtes endiablées
Des vieux libertariens
Tant pis s’il faut se dire
Sans avoir l’air trop fier
« L’Etat vole mon plaisir
Il a taxé ma bière »


Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j’ai marre de l’Etat
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre

Buvons à ma santé
Que l’on boive avec moi
Que l’on vienne parler
De supprimer l’Etat
Tant pis si les gauchistes
D’un ton très citoyen
Nous traitent de fascistes
Nous sommes libertariens !

Buvons aux fonctionnaires
Qui pillent ma tirelire
Et d’un ton débonnaire
Se mêlent de me dire
Ce qu’il me faut aimer
Ce qu’il ne faut pas faire
Je serai saoul dans une heure
Je serai solidaire


Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j’ai marre de l’Etat
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre