23.7.04

Chroniques floridiennes : commerce et liberte

En cette fin de juillet, j'imagine que dans notre plat pays, les derniers acharnes de la chasse aux soldes se pressent dans leurs galeries commercantes favorites a la recherche de LA derniere occasion avant les soldes de janvier. "Quoi de plus normal", me direz-vous, "que celui qui n'a jamais profite de ce genre de demarques leur jette la premiere pierre". En effet, le comportement du chasseur de soldes n'a rien d'anormal, et l'economiste vous expliquera meme que les soldes sont une excellente occasion pour lui d'augmenter substantiellement sa satisfaction en respectant sa contrainte de budget. Nul n'est a blamer, si ce n'est, une fois de plus, l'Etat.

A cette meme epoque, a quelques dix mille kilometres de notre plat pays, les clients des "shopping malls" floridiens, detendus et nonchalants, se baladent entre les rayons des differents magasins. Il n'y a pas foule, personne ne se pietine. Ca et la, quelques panneaux indiquent aux chalands les quelques marchandises demarquees dont les magasins souhaitent se debarrasser pour faire place a une nouvelle collection. Mais s'il y a soldes, pourquoi n'y a-t-il pas foule ? La reponse est simple : ici, comme d'ailleurs partout aux Etats-Unis, ce n'est pas l'Etat qui decide de l'epoque des soldes. Chaque gerant de magasin en organise quand bon lui semble. Et chaque client profite ou non de l'occasion en fonction de ses besoins du moment. Apres tout, pourquoi l'Etat devrait-il se meler de la gestion d'un commerce ou de la maniere dont la population acquiert de nouveaux biens ? Les partisans du "tout-a-l'Etat" dont notre pays est helas fort bien pourvu feraient bien de mediter cet exemple : nos ediles ont-ils a ce point peur de la liberte qu'ils se sentent obliger de restreindre la capacite de chacun a effectuer des echanges commerciaux au moment et aux conditions de son choix ?

 

12.7.04

Chroniques Floridiennes (chapitre I)

On dit souvent que l'Amerique est une terre de contrastes : il suffit de sortir d'un quelconque supermarche climatise - de toute facon ils le sont tous - dans la chaleur tropicale de l'apres-midi pour s'en convaincre.

Vous l'aurez compris, amis lecteurs et surtout amies lectrices, votre chroniqueur favori se trouve en ce moment en Floride, dans la region de Tampa pour etre precis. Le rayonnement eclatant de la francophonie, berceau de la culture et de la liberte, n'etant pas encore parvenu dans cette contree primitive malgre les louables efforts deployes par Louis Michel et Jacques Chirac pour redorer le blason de la diplomatie franco-belgicaine, les claviers AZERTY n'y sont qu'une legende murmuree au coin du feu par de vieilles femmes cajun ayant quitte Baton Rouge (prononcez Beton Wouwge) pour le Golfe du Mexique. Vous voudrez donc bien excuser les fautes de frappe et l'absence de ces accents qui sont chers a la langue de Voltaire.

La suite au prochain episode ....