30.4.03

La liberté, c’est l’esclavage




Par un pluvieux matin de mai, frétillant bien que légèrement incommodé par l’heure indue et les premiers symptômes d’un lendemain de soirée passée à refaire le monde autour de moultes cervoises libertariennes, je me penche sur ma boîte aux lettres, prêt à recueillir les plis que le fonctionnaire alcoolique, crasseux et syndiqué à la solde de l’organisme étatiste malfaisant et inefficace qui s’est arrogé le monopole de la distribution du courrier sous le fumeux alibi du service public y a glissés*.

Parmi la correspondance habituelle se trouvait une enveloppe brune marquée d’un très inquiétant « loi électorale ». D’une main rendue fébrile par la crainte d’une catastrophe et le souvenir d’une soirée fort alcoolisée, je décachète la missive et prends connaissance de son contenu, lequel me remplit d’un sentiment d’horreur et d’impuissance. Le Tyran m’y apprend que son bon plaisir est que je me lève un dimanche de mai à sept heures du matin pour me rendre non loin de mon domicile dans un lieu où me rejoindront mes infortunés compagnons d’esclavage pour y effectuer une journée de travaux forcés.

Peste, la farce est cruelle ! Alors qu’il n’y a pas dix jours j’appelais mes concitoyens à refuser de se plier à la kafkaïenne « obligation d’exercer leur droit de vote », voilà que l’Infâme me punit d’avoir voulu le défier. Mais qu’allais-je donc faire dans cette galère ? Mon premier élan est de lui refuser mon concours. Hélas, le Malfaisant a deviné mes intentions : dans un menaçant paragraphe, il me prévient d’un ton implacable : si je refuse de me plier à sa volonté « sans cause légitime », il exercera une fois de plus sa violence à mon encontre et me forcera à lui céder deux cents euros (majorés des décimes additionnels) prélevés sur le juste salaire de mon dur labeur. Comme je doute fort que le Malveillant considère ma volonté farouche de lui nier tout droit à disposer de mon corps et de mon temps sans mon accord comme un motif légitime, il me reste à résoudre ce dilemme cornélien : la corvée ou la taille.

Et bien soit, puisqu’il me faut céder à son chantage, je me rendrai donc dans un bureau de vote pour y exercer « les fonctions qu’il m’a conférées », et je vous promets solennellement une chronique saignante à mon retour des urnes, qui s’intitulera « Les vestiaires de la démocratie ou comment laisser l’Etat dans les toilettes où vous l’avez trouvé ».




* si vous n’avez pas compris la phrase, relisez-la bien. Si vous n’en pénétrez toujours pas le sens, sachez que je rallonge à loisir mes phrases afin d’éviter d’être compris du peuple, chose qu’à l’instar de l’immense Pierre Desproges, je ne supporte pas.

28.4.03

Le jeu du mot imposé



Il ne se passe pas un jour sans que, dans les colonnes de la presse de notre plat pays, sur les ondes radio ou sur les écrans de télévision, un politicien quelconque – remarquez le pléonasme – ne vienne, arborant la mine compassée de circonstance, nous resservir les vieux clichés éculés de la langue de bois. Ce discours creux, incompréhensible, destiné sans doute à créer le bruit de fond par lequel le politicien, tel l’infâme serpent Kaa dans le « Livre de la Jungle », cherche à endormir le petit Mowgli électeur pour le livrer sans pitié à son étreinte fatale pour le portefeuille, nous sera servi à chaque repas, que nous le voulions ou non, répété, ânonné, jusqu’à ce que, hagards et échevelés, nous nous mettions à notre tour à le resservir à tout propos, en obéissants petits valets de la machine à propagande. Soit, il paraît que cela fait partie du « jeu politique » : non contents de nous dépouiller de nos derniers centimes et de nous courber sous le joug de loi de plus en plus répressives et liberticides, les tribuns modernes aiment à nous faire répéter ces paroles auxquelles ils ont fini par croire eux-mêmes.

Louons cependant leur ingéniosité sémantique, car dans leur grande bonté, pour éviter que nous ne nous lassions par trop de leurs sempiternelles tirades prétentieuses et vaines, nos têtes pensantes – enfin, si j’ose dire – nous en ont concocté une variante ludique. Elle s’apparente à ce jeu de société au cours duquel les participants sont invités à insérer au milieu d’un récit forgé de toutes pièces quelques mots imposés que leurs camarades de jeu doivent découvrir. Afin de vous permettre de vous joindre à cette nouvelle forme d’amusement, je vous livre à présent les quelques mots qui font les délices de nos édiles. Je vous invite à compter le nombre de fois qu’ils apparaissent dans un discours de politicien en campagne. Vous pouvez même organiser des concours entre vous : chacun choisira un des termes imposés avant le discours et notera ensuite la fréquence à laquelle le joyeux candidat le servira dans ses diatribes passionnées. Le gagnant sera celui qui a misé sur le vocable le plus utilisé.


A présent, prenez vos calepins et notez : solidarité, citoyen (employé comme adjectif), élan, solidaire, politique (employé comme nom), dérive ultralibérale, humanisme (ou l’adjectif dérivé), initiative (bonus supplémentaire s’il est suivi de « citoyenne » ou de « solidaire »).

Voilà, le jeu est lancé, j’espère qu’il vous permettra de voir passer plus vite cette campagne électorale qui s’annonce encore plus morne que les précédentes.

En guise de conclusion, je laisserai la parole, chose rare s’il en est, à une candidate socialiste. Rassurez-vous, il s’agit seulement de se gausser d’elle et de lui décerner d’entrée de jeu la palme d’or du discours creux 2003. Voici donc cette phrase impérissable d’Anne-Marie Lizin, cette matrone qui, contrairement au bon vin, ne bonifie pas avec l’âge :

« Grâce à des interventions citoyennes, la police redeviendra solidaire ».

Merci, Anne-Marie, pour cette prose pleine de retenue et de sous-entendus ….



25.4.03

L’acier a du plomb dans l’aile !




Le verdict est enfin connu : les haut-fourneaux du bassin liégeois lanceront leurs dernières flammes en 2009 ! Nous écrivons enfin les dernières pages d’une longue et ennuyeuse saga commencée dans les années 60 et qu’on pourrait intituler : l’Etat refuse de voir les choses en face.

Plus encore que la Sabena, l’industrie sidérurgique wallonne a bénéficié des largesses de l’Etat, grâce entre autres au chantage éhonté pratiqué par les syndicalistes de tout poil (rappelons-nous d’Orazzio, apôtre du racket violent, qui promettait une « nuit de folie » sur Bruxelles). Largesses distribuées en pure perte, faut-il le préciser ?

Des milliards d’euros engouffrés depuis les années 60 dans la cheminées des haut-fourneaux, il ne reste rien, qu’une poignée de futurs chômeurs et pré-pensionnés. Ces pauvres hères, à qui l’on ment depuis leur enfance, ne se seraient jamais retrouvés dans une situation aussi pénible si l’Etat avait osé prendre ses responsabilités. Hélas, à la différence des charbonnages, qui s’étaient fort heureusement épuisés, aucun facteur extérieur ne pouvait à l’époque empêcher l’Etat de prolonger l’agonie d’un secteur que tous savaient condamné. A coup de millions, les gouvernements successifs ont tenté d’éviter l’inévitable. Hélas, chaque nouveau sursis acheté au secteur, non content de coûter un os au contribuable, persuadait les habitants de la région qu’il y avait encore de l’avenir dans ce secteur, d’autant qu’ils pouvaient écouter ébahis les grandiloquentes envolées des politiciens de l’époque, qui avaient sans doute fini par s’auto-hypnotiser au point de croire eux-mêmes à leurs sornettes et déliraient sur la perennité de l'acier wallon. Combien de jeunes se sont alors tournés vers ce métier sans avenir et se retrouvent aujourd’hui, à quarante ans, à devoir vivre une reconversion professionnelle qui leur aurait été épargnée si nos têtes « pensantes » avaient daigné penser plus loin que le bout de leur nez ? J’ose à peine imaginer le chiffre. Et c’est là, bien plus que le vol de nos impôts, le vrai crime de l’état belge : avoir bercé ces gens d’illusions. C’est le comble du cynisme politique : placer eux-mêmes la tête de leurs électeurs sous le couperet en leur expliquant que « non non, pas du tout, mon cher, ce n’est pas une guillotine ». Je me demande si la loi de compétence universelle dont ils se gargarisent permettrait de traîner ces badernes suffisantes devant la justice pour crimes contre l’humanité.


19.4.03

Le bouton rouge


Dans son excellent opus L’éthique de la liberté ,le philosophe américain Murray Rothbard développe le test du bouton rouge pour distinguer le vrai libertarien du partisan de l’Etat minimal : si vous vous trouviez placé face à un bouton rouge, et que le fait de presser ce bouton rayait l’Etat de la surface de la Terre, le feriez-vous ? Le vrai libertarien, expose Rothbard, pressera sur le bouton sans hésiter une seconde. Inutile, je suppose, de vous préciser que votre cher Constantin se précipiterait sur ledit bouton et le presserait plutôt deux fois qu’une.

Cependant, il est évident qu’il ne s’agit que d’une question destinée à permettre au lecteur de préciser sa position par rapport à l’Etat. La transition vers une société sans état (titre d’un excellent livre de David Friedman), ne peut se faire que graduellement. La seule façon pour nous, libertariens et ennemis de l’Etat (expression inspirée du pamphlet d’Albert Jay Nock intitulé « Our enemy : the State ») de parvenir à nos fins est d'opérer un vaste changement des mentalités. Actuellement, la population est en état de dépendance vis-à-vis de l'Etat. Ce dernier, ou plutôt ses représentants, est parvenu, au cours des dernières décennies, à déresponsabiliser l'individu et à le convaincre qu'il n'est pas de salut hors de l'Etat.

Pas plus tard qu'hier après-midi, j’exposais à un gauchiste et néanmoins ami mes vues sur la nécessité de supprimer l'Etat. J’étais parvenu à le convaincre de la nature intrinsèquement malfaisante et liberticide de cette institution et j’avançais tranquillement en direction de mon objectif, convaincre mon interlocuteur de la nécessité de presser sur le bouton , lorsqu’il me rétorqua que les gens "avaient besoin d'une autorité"car ils étaient incapables d'assumer par eux-mêmes certains choix.

Combien de fois n’ai-je entendu cet argument dans la bouche des collectivistes de tout poil. Il s’agit de leur dernière massue idéologique, celle à laquelle ils font appel en dernier recours. Cette croyance en la nature foncièrement mauvaise (si l’on est vraiment pessimiste) ou dépendante (si l’on est juste convaincu de l’incapacité de l’être humain à assumer lui-même ses choix et les conséquences qui en découlent et à prendre les décisions qui lui seront les plus favorables à long terme) est, je pense, la victoire la plus repoussante du collectivisme sur le plan idéologique. Elle est le résultat d’une longue entreprise de propagande dont le message sous-jacent est : « il faut faire le bien des gens malgré eux ,et c’est là le rôle de l’Etat ».


C’est avoir une bien triste opinion de la nature humaine que de proférer de telles phrases, ne trouvez-vous pas ?



16.4.03

Pendant ce temps-là, des gens meurent au soleil …


C’est le printemps ! Avril a pris ses quartiers sous le soleil, et les meutes vociférantes qui descendaient dans la rue s’aligner en rangs d’oignons sous des calicots au contenu sémantique pour le moins limité ont replié leurs vaillants oripeaux antimondialistes, antiaméricains et anti-guerre et sont retournés dans les jardins profiter de la douceur du climat.


Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, de pauvres gens subissent une occupation indigne, voient leurs droits bafoués, sont emprisonnés, jugés sommairement et exécutés. Et que font nos contestataires d’opérette ? Ils détournent le regard, ont un silence embarrassé, puis se lancent dans de complexes et futiles analyses des possibles scénarios de transition de l’Irak vers la démocratie. C’est que la situation met ces malheureux apôtres de la contestation bien-pensante dans une dangereuse position. Comment, ce pays où la médecine et l’enseignement sont gratuits serait une dictature ? Non non, ce n’est pas possible, vérifiez vos sources, mon bon ami, tout le monde sait bien que le communisme veut le bien du peuple, pas sa mort…


Et nos politiciens, d’ordinaire si prompts à s’emparer des ondes pour diffuser leur indignation de bon aloi, de multiplier les visites de courtoisie, les missions commerciales, et d’aller serrer chaudement la main d’un vieux barbu en uniforme qui leur sert un petit mojito bien tassé pour accompagner le cigare qu’il vient de leur offrir… Certains vont même jusqu’à profiter des joies d’une promenade à motocyclette sur le Malecon, indifférents à la souffrance de ce peuple qui n’a même plus le droit d’aller pêcher le poisson* dans ces eaux que notre baderne pachydermique longe juché sur son bolide vrombissant.

Ah, mais vous vous trompez, mon cher Constantin, ça ne va pas se passer comme ça ! La Commission des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies va s’en occuper, et nous mitonne une condamnation ferme et définitive de la vague de répression qui frappe ces malheureux dissidents cubains. Mea culpa, comment donc n’y ai-je pas songé plus tôt ?. La Lybie, qui préside cette commission, ne pourra que condamner cette intolérable dictature ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, je peux retourner siroter un vieux malt à l’ombre des lilas en écoutant Buena Vista Social Club. Tiens, au fait, saviez-vous pourquoi Ibrahim Ferrer, ce chanteur septuagénaire à la voix si douce, cirait des chaussures dans la rue pour gagner sa croûte avant que Ry Cooder ne débarque à Cuba pour y enregistrer ce disque ? Parce que c’était un chanteur de musique populaire : la musique populaire cubaine et le jazz sont des musiques subversives et capitalistes, et à ce titre interdites jusqu’il y a peu. Et d’ailleurs, ces musiques sont jouées par des nègres ou des métis, quelle horreur** ! La seule musique qui vale la peine d’être enseignée dans les académies cubaines et jouée dans les salles de concert, c’est la musique classique russe. Et d’ailleurs, jusqu’à la chute du mur et même au-delà, les professeurs de musique à Cuba étaient russes. Ca se chante comment en Cubain, la lutte finale ?


* c’est le gouvernement cubain qui a le monopole de la pêche dans les eaux territoriales

** le racisme à Cuba, contrairement à ce que les bien-pensants tentent de nous faire accroire, est bien réel. A tel point que « Irakere »,un des groupes de musique cubaine les plus populaires, a écrit un morceau dénonçant cet état de fait, « Naci Moreno » (je suis né noir)


14.4.03

Le crépuscule du "Soir"


Dans le "Soir en Ligne" de ce samedi 12 avril, Monsieur René Haquin publiait un article intitulé "Du juridisme qui tue la justice"


Rendons justice à ce brave homme : les relents poujadistes de son titre mettent à eux seuls le lecteur en garde contre les calembredaines qui ne peuvent manquer de suivre. Caveat lector !

De fait, la prose fatiguée et grincheuse qui s'étale tristement en-dessous du titre et relate les derniers rebondissements du procès des anciens dirigeants de la SMAP ne fait que confirmer cette première impression. Je vous passerai les détails, que vous trouverez dans n’importe quel quotidien, pour en venir à l’essentiel, le message d’une personne qu’on ose encore à peine qualifier de « journaliste ».

Monsieur Haquin s’étonne et s’offusque des conséquences de l’indélicatesse des magistrats chargés de l’enquête. Le voilà qui vitupère que si le tribunal décide effectivement d’écarter les pièces obtenues par des moyens frauduleux, « il ne resterait rien des inculpations pour détournements de milliards d'anciens francs lancées, depuis près de huit ans, contre les ex-patrons de la Smap Haverland et Lewalle, [et que cela] reviendrait à annoncer à l'opinion publique que tout est donc fini, que le « juridisme » a une fois encore tué la justice ».

Comment un journaliste digne de ce nom ose-t-il ainsi s’en prendre à un tribunal qui, somme toute, ne fait que son travail, et le fait bien ! Faut-il que nous rappelions à ce triste sire que le principe même d’un état de droit est de s’assurer que toute personne accusée d’une infraction aux lois bénéficie d’un procès équitable ? La fin, obtenir que ces deux malfaiteurs en col blanc soient condamnés, justifie-t-elle donc tous les moyens, y compris l’usage par des magistrats assermentés de faux en écriture ? Ce serait faire tomber la dernière et fragile barrière qui protège encore l’individu de la toute-puissance d’un Etat qui augmente chaque jour son emprise sur ses « citoyens ».

Allons, Monsieur Haquin, puisque nous n’en avez pas le courage, laissez-moi mener votre propos jusqu’à sa conclusion logique : je lance en votre nom un appel à un « sursaut solidaire et citoyen » pour que l’on abolisse ce code de procédure pénale vexatoire ! Puisqu’ils sont accusés, c’est qu’ils sont coupables, que diable, pourquoi encore s’embarrasser d’un procès ? Saisissons-nous de ces deux tire-laine et lynchons-les en public pour l’exemple ! Et quand ils auront esquissé dans le vide leur dernier pas de danse, que l’on fasse subir à Dutroux et à Pirson le supplice du pal ! Ah mais !

12.4.03

La grande mascarade

Alors que les bourgeons se déplient lentement sur les arbres et les arbrisseaux et que les moineaux volètent frénétiquement à la recherche de matériaux destinés à construire le nid dans lequel ils forniqueront avec ardeur pour la perpétuation de l’espèce, les villes et les campagnes de notre plat pays se préparent à subir l’assaut d’une vague de parasites particulièrement voraces. Il n’est hélas aucun insecticide assez puissant pour lutter contre les rejetons de cette repoussante vermine qui viennent tous les quatre ans occuper les moindres recoins de notre champ visuel. D’ici quelques semaines, de répugnants morceaux de papier, décorés de la trogne compassée et aguicheuse des politiciens en quête de voix et barrés de slogans creux viendront recouvrir le moindre espace plane à leur disposition.

Ne vous y trompez pas, bonnes gens, ces succubes malfaisants ne cherchent nullement, comme ils le prétendent avec angélisme, à se servir du pouvoir que votre vote leur confèrera pour améliorer la façon dont votre pays est géré, que du contraire ! Ils attendent avec impatience que vous leur signiez un nouveau blanc-seing de quatre ans qui leur permettra de puiser à nouveau dans vos poches en toute impunité l’argent qu’ils gaspilleront ensuite sans votre consentement à financer des politiques inefficaces et les coûteuses campagnes de propagande destinées à vous convaincre de leur utilité. Chaque nouveau cycle de quatre ans voit ces harpies pondre des milliers de pages de textes dont l’effet est d’augmenter le contrôle que l’Etat exerce sur vos vies. L’air digne et concerné, ils squattent ensuite les écrans de télévision pour vous expliquer, l’œil humide et la voix vibrante, que chaque nouvel édit répond à votre demande légitime d’améliorer la « protection » dont vous jouissez. Ne vous y trompez pas, ce n’est qu’un leurre. Chaque texte de loi entérine un nouveau recul des libertés individuelles, une nouvelle déresponsabilisation de la population, tout cela sournoisement déguisé afin de vous persuader que nos « politiques » agissent dans l’intérêt de tous.

Dans la grande mascasrade qui débute, chacun tient à convaincre le citoyen hésitant que lui seul parviendra à changer les choses, alors que tous savent pertinemment que le nouveau mandat qu’ils briguent leur servira seulement à accroître leur pouvoir personnel. Dans leur cynisme malfaisant, ils ont même réussi à persuader l’innocent citoyen que le vote est un « droit ». Comment peuvent-ils avoir le toupet d’affirmer une telle chose, alors que si vous refusez d’exercer ce droit, la « justice » peut vous infliger une amende et/ou une peine de prison ?

C’est pourquoi je vous invite, chers lecteurs, à vous livrer à la désobéissance civile. En refusant de vous rendre aux urnes le mois prochain, vous marquerez votre désapprobation à l’égard de ces gens qui se croient tellement plus intelligents que vous qu’ils espèrent vous duper une fois de plus en toute impunité.









La manifestation des énergumènes décervelés

Je voudrais partager avec vous mon intense jubilation à la lecture de cette nouvelle dans le Soir en ligne : "Une des trois personnes grièvement brûlées alors qu'elles tentaient de bouter le feu à un drapeau au cours de la manifestation contre la guerre en Irak, samedi à Bruxelles, est dans un état critique."
Non pas que je me rejouisse sadiquement du malheur d'autrui. Mais s'il nous fallait une preuve que les bovidés qui se regoupent dans les rues de Bruxelles pour hurler sans fin des slogans vides de sens n'ont même pas le minimum de neurones requis pour effectuer un acte symbolique sans mettre leurs jours en danger, la voici.
De là à en déduire que l'ineptitude de leurs raisonnements politiques, produits à l'aide de leur unique neurone en état de fonctionnement (celui qui les empêche, contrairement aux chevaux de la gendarmerie, de déféquer en pleine rue) n'a d'égale que leur inaptitude à maîtriser un acte que le plus arriéré des islamistes moyen-orientaux exécute chaque jour sans peine, il n'y a qu'un pas, que je franchis d'un bond joyeux.

Posté le: 24 Mar 2003 20:06 sur www.liberaux.org